Publié le 03 Octobre 2017

Immobilier : la reprise se confirme en Bretagne

Les chiffres sont à la hausse chez les notaires, qui redoutent l'impact des nouvelles mesures fiscales sur le logement.

Si la reprise du marché immobilier se confirme, elle ne se fait pas partout au même rythme. Ainsi l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique concentrent à eux seuls 92 % des ventes d'appartements neufs. « Et ce marché se concentre pour l'essentiel sur les métropoles de Rennes et Nantes », remarque Agnès Lanoë, présidente des notaires de Bretagne et de Loire-Atlantique. « Cette tendance ne va pas dans le sens d'un aménagement équilibré du territoire et la différence que l'on ressent entre l'est et l'ouest de la Bretagne historique va s'accentuer avec le poids des deux métropoles. » Les notaires estiment que les nouvelles mesures fiscales « favorisant l'investissement locatif, vont renforcer cette tendance ».

Les notaires regrettent au passage la surtaxation de l'impôt sur la fortune immobilière (66 %), par rapport à celui des revenus du capital (33 %). De même, l'exonération de la plus-value après trente ans de détention d'un bien (contre 15 ans auparavant) « n'est pas de nature à inciter à vendre ». Ce contexte est clairement « un frein au marché immobilier ».

Cela dit, le marché a bel et bien repris des couleurs depuis un an, puisque les chiffres de vente sont majoritairement à la hausse, tant en volumes de biens négociés qu'en termes de prix. Il s'est vendu 23 % d'appartements anciens en plus au second trimestre 2017 par rapport au second trimestre 2016. Les ventes de maisons anciennes ont elles aussi bondi de 26 %, « un record pour une année électorale ». Le prix médian d'une maison ancienne dans la Bretagne historique s'élève à 167 000 €.Depuis le début de l'année, les acquéreurs se pressent, incités par les taux d'emprunt bas